Yara N-Sensor Moduler son azote en temps réel pour doper son rendement
Les outils de modulation de la fertilisation se développent et se démocratisent. Parmi eux, le système Yara N-Sensor. Découvrons son fonctionnement.
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Le système N-Sensor développé par Yara repose sur des capteurs optiques montés sur le toit du tracteur. Ils évaluent l’état de nutrition azotée des céréales et du colza. En fonction des informations recueillies, le N-Sensor pilote automatiquement l’épandeur d’engrais pour réaliser une modulation en temps réel de la dose d’azote distribuée en fonction des besoins de la culture. il permet de gérer l’hétérogénéité intra-parcellaire de la nutrition des plantes.
Pour un apport de 80 unités d’azote par hectare, par exemple, l’engrais sera réparti en fonction des besoins des végétaux. Certaines zones de la parcelle peuvent recevoir 40 unités/ha et d’autres 100 unités. Mais la dose de 80 unités/ha aura été épandue de manière à homogénéiser le potentiel de rendement des différentes parties du champ.
d’approximativement 50 m² (un capteur à droite
et un autre à gauche du tracteur). (©Terre-net Média)
Mesure de la reflectance
Le N-Sensor détermine le besoin en azote en mesurant les caractéristiques de la lumière réfléchie par la végétation. A chaque seconde, Yara explique que « la réflectance est mesurée sur une surface d’approximativement 50 m². L’équipement a été conçu pour fonctionner indépendamment de la vitesse et de la largeur de travail. Le N-Sensor mesure la réflectance à des longueurs d’ondes spécifiques de la teneur en chlorophylle et de la biomasse. Il estime la quantité d’azote absorbée, en déduit la quantité d’azote optimale à apporter et envoie les consignes de doses au contrôleur électronique de l’épandeur ou du pulvérisateur qui ajuste les quantités d’engrais épandues. L’ensemble du processus de mesure de la réflectance, de détermination du besoin en azote et d’épandage de l’engrais se déroule instantanément. »
De jour comme de nuit
Le premier N-Sensor « classic » a été introduit sur le marché en 1999 pour la fertilisation des céréales. Depuis 2006, Yara a lancé le nouveau N-Sensor Als (Active Light Source) qui fonctionne selon le même principe que le N-Sensor. La différence réside dans le fait que le système Als peut travailler par tout temps, de jour comme de nuit. Le N-Sensor utilise la lumière du jour, le N-Sensor Als dispose de sa propre source lumineuse embarquée. Il utilise des lampes flash au Xénon, qui éclairent la végétation, couplées à des capteurs de réflectance.
Les deux systèmes s’appuient sur le même référentiel agronomique et les mêmes algorithmes de régulation. Ils sont connectés à un terminal embarqué qui mémorise simultanément les mesures prises sur les cultures et le positionnement Gps afin de réaliser la cartographie des épandages réalisés.
Des cartes de biomasse au rendement
Le N-Sensor peut fonctionner sans Gps. Mais le système est généralement livré avec, permettant à l’utilisateur d’enregistrer son travail ainsi que de générer ses cartes de biomasse et d’apport d’azote. Il est aussi envisageable de réaliser des mesures à chacune des interventions dans les parcelles. Les cartes ainsi éditées peuvent être aussi corrélées à des cartes de rendement réalisées durant la récolte si la moissonneuse est équipée. En cabine, quatre terminaux pilotent l'ensemble.
Sur l'Eta Hamon dans le Morbihan, le tracteur dispose de quatre boîtiers en cabine pour faire fonctionner l'ensemble : modulation et coupure de tronçons. Explications.
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